L'obésité associée à un risque accru de brûlure de l'estomac et de cancer oesophagien

le 06/09/2011 à 15h03 par  - Lecture en 1 min Ajouter à votre selection
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Les personnes obèses souffrent plus que les autres de brûlures d'estomac et de reflux gastro-oesophagien et sont exposées à un plus grand risque de cancer de l'oesophage, selon deux études indépendantes présentées à Orlando au congrès scientifique annuel de l'American College of Gastroenterology.

Le Dr Mary Thomas, de l'hôpital universitaire de Stony Brook, a examiné avec ses collègues 56 patients obèses souffrant de diverses pathologies associées à leur poids, chez lesquels elle a calculé la prévalence des symptômes de reflux gastro-oesophagien et d'oesophagite. D'une manière générale, les trois quarts des patients suivis présentaient soit des brûlures d'estomac, soit des reflux acides. Plus précisément, 23% d'entre eux éprouvaient des difficultés à avaler ( dysphagie ) et 34% avaient des symptômes d' asthme . La survenue de l'ensemble de ces symptômes était plus fréquente chez les patients obèses que dans la population générale. La mesure du pH oesophagien a montré une plus forte prévalence du reflux acide chez les patients obèses (64%) que chez les volontaires de poids normal (30%). Une autre étude présentée par les Dr Heiko Pohl et Douglas Robertson, du centre médical de White River Junction, a mis en évidence un lien entre l' indice de masse corporelle (rapport du poids sur le carré de la taille) et le risque d'adénocarcinome oesophagien . Les chercheurs ont passé en revue l'ensemble des études cas-contrôle ou de cohorte ayant porté sur le risque d'adénocarcinome de l'oesophage dans une population très hétérogène au regard de l'IMC. Parmi les neuf études réalisées entre 1996 et 2004, impliquant 1.103 patients atteints d'un cancer de l'oesophage, sept études ont conclu que l'obésité constituait un facteur de risque de ce cancer, les deux autres n'ayant pas trouvé d'association. Parmi les sept études positives, quatre ont mis en évidence une association dose-dépendante entre l'IMC et le risque de cancer de l'oesophage. D'après les auteurs de l'analyse, les patients dont l'IMC était le pus élevé avaient un risque 3,5 fois supérieur à ceux dont l'IMC était le plus faible.

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