Accident vasculaire cérébral : moins d'un patient sur deux est hospitalisé dans un délai de 3 heures

le 23/09/2015 à 12h54 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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Accident vasculaire cérébral : moins d'un patient sur deux est hospitalisé dans un délai de 3 heures

Moins d' un patient sur deux ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) est hospitalisé dans un délai de 3 heures , ce dernier étant impératif pour rendre possible la réalisation d'un traitement visant à dissoudre le caillot sanguin par fibrinolyse , selon une étude réalisée en Limousin et Midi-Pyrénées par le régime général de l'Assurance maladie.

Cette étude figure dans "Les faits marquants, édition 2004", un ouvrage présenté lors d'une conférence de presse organisée à Paris par la Caisse nationale d'assurance maladie. Les AVC représentent dans les pays industrialisés la troisième cause de décès et la première cause de handicap non traumatique de l'adulte . En Limousin et Midi-Pyrénées, les conditions de prise en charge de cette complication cardiovasculaire ont fait l'objet d'études, respectivement en 2000 et 2001, soit avant la publication de recommandations de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) en 2003.

L'objectif principal a été d'effectuer un état des lieux et d'optimiser la prise en charge dans ces deux régions. Si moins de 50% des patients ont été hospitalisés dans un délai de 3 heures, moins de 60% ont bénéficié d'un scanner cérébral dans les 3 heures suivant l'arrivée à l'hôpital, alors que l'imagerie par résonance magnétique (IRM) ou, à défaut, le scanner, permet de préciser s'il s'agit d'un accident ischémique (occlusion complète d'une artère par un caillot) ou hémorragique, puis de mettre en oeuvre la thérapeutique adaptée.

Le recours précoce à un spécialiste (neurologue, cardiologue) s'est également avéré insuffisant. Par ailleurs, un patient sur deux n'a bénéficié d'aucune rééducation précoce, alors qu'il est recommandé une mobilisation rapide, active ou passive, de l'ensemble des articulations, afin d'éviter les séquelles. Ces constats montrent que l' AVC n'est toujours pas considéré comme une véritable urgence .

UNE ACTION VERS LES MEDECINS GENERALISTES

Actuellement, l'assurance maladie mène une action d'information auprès de médecins généralistes sur ce thème, avec la participation des services de neurologie et des urgences du Centre hospitalo-universitaire de Limoges et de l'Union régionale des médecins libéraux. Elle porte sur l'urgence de la prise en charge, les délais d'hospitalisation et l'orientation des patients vers un établissement disposant au minimum d'un scanner.

Une formation complémentaire à la prise en charge des AVC en urgence, organisée par le centre hospitalo-universitaire de Limoges, est également proposée aux médecins. Les études réalisées en Limousin et Midi-Pyrénées ont été intégrées dans les travaux des schémas régionaux d'organisation sanitaire (SROS).

L'accent y est notamment mis sur la nécessité de mettre en oeuvre une filière de soins assurant la prise en charge du patient atteint d'un accident vasculaire cérébral depuis son domicile jusqu'à sa sortie de l'hôpital. Des actions de sensibilisation sont, en outre, menées dans les établissements de la région Midi-Pyrénées ayant participé à l'enquête.

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