Sida : impact limité d'une co-infection par le VHC/VHB sur la réponse aux antirétroviraux

le 23/05/2011 à 12h40 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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Une hépatite virale chronique semble avoir un impact limité sur la réponse aux antirétroviraux chez les patients infectés par le VIH, suggère une étude internationale publiée dans la revue "AIDS".

Les thérapies antirétrovirales hautement actives (HAART) ont augmenté l'espérance de vie des patients VIH+ mais, en parallèle, favorisé la contribution des co-morbidités, comme l'hépatite chronique, ainsi que la mortalité et la morbidité globales, expliquent Phillip Law de l'University of New South Wales à Sydney et ses collègues. Le VIH augmente le risque de progression d'une hépatite à VHB ou à VHC mais l'impact d'une hépatite sur l'histoire naturelle du VIH reste mal déterminé. Les chercheurs ont conduit une étude prospective auprès de 692 patients thaïlandais participant à un essai sur les antirétroviraux (étude HIV-NAT, Netherlands Australia Thaïland) pour une durée d'un an. La prévalence des co-infections avec le VHB était de 8,7%, avec le VHC de 7,2% et avec les VHB/VHC de 0,4%. Les résultats montrent que la diminution de la charge virale a été équivalente dans les trois groupes (VIH, VIH/VHB et VIH/VHC), de 1,5 log10 copies/ml en médiane entre la 4ème semaine et la 48ème semaine de traitement. Cependant, les analyses indiquent qu'une co-infection par le VIH et par le VHB ou VHC n'est pas associée aux chances d'atteindre une charge virale indétectable. La progression moyenne des CD4 s'est avérée significativement inférieure chez les patients co-infectés VIH/VHB et VIH/VHC par rapport à ceux infectés par le VIH seul, après quatre et huit semaines de traitement. Mais, à l'issue des 48 semaines de traitement, la hausse du taux de CD4 a été équivalente dans les trois groupes. L'analyse a montré que le fait d'être co-infecté par le VIH et le VHB ou VHC ne réduit pas de manière significative les chances de voir le taux de CD4 augmenter de 100 cellules/mm3 en 48 semaines. Ainsi, 72% des patients infectés par le VIH, 70% des co-infectés VIH/VHB et 66% des co-infectés VIH/VHC ont obtenu une hausse de 100 CD4/mm3 après 48 semaines de traitement. Le risque d'événements liés à la maladie sida et le risque de décès se sont également avérés similaires dans les trois groupes. Ces résultats indiquent que, dans un pays en développement comme la Thaïlande, les HAART peuvent améliorer l'état des patients VIH+, y compris ceux qui présentent des co-morbidités telles qu'une hépatite virale chronique, concluent les auteurs. (AIDS, vol.18, nø8, pp.1.169-77)

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