Produits de la mer : pas de risque de contamination liée à une forte consommation

le 10/05/2011 à 13h53 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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Une forte consommation de produits de la mer n'expose pas à un risque d'intoxication par des contaminants, selon des données rassurantes de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et de l'Institut national de recherche agronomique (Inra).

En l'absence de données en France sur le niveau d'exposition des forts consommateurs de produits de la mer aux acides gras oméga 3 et à divers contaminants, l'Inra et l'Afssa ont mené une étude auprès d'un millier d'adultes consommant au moins deux fois par semaine poissons , mollusques ou crustacés et résidant en permanence dans quatre régions côtières françaises. Baptisée CALIPSO, l'étude "donne une vision plus représentative des bénéfices et risques sanitaires liés à cette consommation", explique les deux institutions dans un communiqué. Son originalité tient au fait qu'elle mesure à la fois l' exposition par voie alimentaire et l' imprégnation des tissus biologiques des consommateurs en acides gras essentiels , en éléments traces ( plomb , cadmium , espèces arsenées , mercure , méthylmercure et organoétains ) et en polluants organiques persistants ( dioxines , PCB , PBDE ). Elle montre d'une part que "le niveau de contamination des produits de la mer consommés se situe globalement au-dessous des limites maximales fixées par la réglementation" et d'autre part qu'" aucun produit de la mer ne cumule l'ensemble des contaminants à de fortes teneurs ". Par ailleurs, les chercheurs ont observé que les poissons riches en oméga 3 et en polluants organiques persistants sont souvent les mêmes, à savoir les poissons gras tels que le flétan , le saumon , le maquereau , la sardine et la dorade . La consommation hebdomadair e d'un seul de ce type de poissons, associée à celle d'un poisson maigre, suffit à couvrir les besoins nutritionnels en oméga 3 , soulignent les chercheurs, avisant néanmoins les très gros consommateurs de produits de la mer (plus de 7 fois par semaine) des risques qu'ils encourent de dépasser les valeurs toxicologiques en certains contaminants comme les dioxines et le PCB. D'une manière générale, il est donc conseillé de consommer du poisson au moins deux fois par semaine, en diversifiant les espèces et l' origine de l'approvisionnement. Enfin, il est recommandé aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu'aux jeunes enfants , conformément à ce que préconise le Plan national nutrition santé (PNNS), de ne pas consommer plus d'une portion de poissons prédateurs sauvages par semaine en plus de la consommation habituelle de poissons non prédateurs . Parmi les poissons prédateurs sont cités la l otte , le loup , le flétan , la raie , l' espadon , le thon , etc.

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