Cancer de l'enfant : un risque accrû de récidive à un âge adulte précoce

le 25/09/2015 à 07h30 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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Cancer de l'enfant : un risque accrû de récidive à un âge adulte précoce

Les jeunes adultes ayant survécu à un cancer dans l'enfance présentent un risque accrû de développer un second cancer , suggère une étude publiée dans le "Journal of Clinical Oncology". Nina Kadan-Lottick, de l'école de médecine de l'université de Yale (Etats-Unis) et ses collègues, ont mené une étude auprès de 13.136 volontaires ayant survécu plus de 5 ans à un cancer de l'enfant, afin de déterminer le risque de second cancer, autre que le cancer du sein , de la thyroïde ou de la peau .

Leurs résultats indiquent que 71 cancers secondaires ont été diagnostiqués chez 71 volontaires à un âge médian de 27 ans soit un temps moyen de 15 ans après leur premier cancer. Les tumeurs ont été localisées dans le système génito-urinaire (35%), dans la région de la tête et du cou (32%), dans la région gastro-intestinale (23%) et à d'autres localisations (10%).

Le risque de développer un second cancer à un âge plus précoce que la population générale s'est révélé plus élevé chez tous les survivants d'un cancer de l'enfant, excepté pour les néoplasmes du système nerveux central. Les jeunes adultes, ayant survécu à un neuroblastome dans leur enfance, ont présenté un risque 329 fois plus élevé de développer un carcinome rénal qu'un adulte normal. Les adultes ayant un antécédent de lymphome Hodgkinien ont présenté un risque 4,5 plus élevé de développer un carcinome gastro-intestinal qu'un adulte sans antécédent cancéreux.

Un risque accrû de développer des tumeurs de la tête et du cou a été constaté parmi les survivants de sarcomes des tissus mous, de neuroblastomes et de leucémies . Les deux tiers des patients souffrant d'un second cancer avaient reçu une radiothérapie localisée sur la partie du corps atteinte lors du traitement de leur premier cancer. Toutefois, le nombre trop restreint de patients atteints d'un second cancer ne permet pas d'assimiler cette méthode de traitement à un facteur de risque.

La réalisation d'un dépistage régulier ainsi que l'attention portée à l'apparition de symptômes potentiels précoces peuvent permettre de détecter et de traiter la pathologie précocement, lorsque les chances de guérisons sont grandes , estiment les auteurs.

(Journal of Clinical Oncology, janvier 2006, vol. 24, n°3 : p. 476-483)

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