Contraception : les pilules de 3e et 4e génération pointées du doigt

le 07/01/2013 à 16h54 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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La pilule est la méthode de contraception la plus populaire auprès des femmes. Et pourtant, certaines d'entre elles seraient dangereuses pour la santé : les pilules de 3ème et 4ème génération. La rédaction fait le point sur cette controverse.

Zoom sur les pilules de 3e et 4e génération

Arrivées sur le marché dans les années 80, ces pilules sont composées d’un dosage plus faible en éthinyl-oestradiol que les pilules de deuxième génération. Cette différence de composition permet d’ éviter certains effets secondaires souvent liés à la prise d’un contraceptif oral (acné et prise de poids en tête).

Liste des pilules concernées

Les pilules de 3e génération concernées : - Carlin (générique) - Cilest - Cycléane - Désobel (générique) - Edenel (générique) - Edenelle - Efezial (générique) - Effiprev - Félixité - Harmonet - Méliane - Melodia - Mercilon - Miness - Minulet - Miriette - Moneva - Optinesse (générique) - Perléane - Phaeva - Sylviane - Triafemi - Tricilest - Triminulet - Varnoline - Winthrop Les pilules de 4ème génération concernées : - Jasmine - Jasminelle - Yas

Pilules de 3e et 4e génération : le gouvernement réagit

Entre 1,5 et 2 millions de femmes utilisent l’une des pilules de troisième ou quatrième génération actuellement mises en cause. Le gouvernement n’a donc pas tardé à réagir à la polémique afin d’éviter qu’un climat de panique générale ne s’installe. Reconnaissant le caractère dangereux de ces contraceptifs, Marisol Touraine a annoncé leur déremboursement dès le 31 mars 2013 . La ministre des Affaires sociales et de la Santé s’est également tournée vers l’ ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), leur demandant de privilégier systématiquement les pilules de deuxième génération à celles des 3e et 4e générations , dont les risques de complications thrombo-emboliques sont deux fois plus élevés. Faudra t-il interdire ces pilules définitivement ? Si le gouvernement ne s’est pas encore prononcé à ce sujet, c’est en tout cas ce que préconise la Haute autorité de santé (HAS). Affaire à suivre…

Pilules de 3e et 4e génération : les origines de la polémique

Le débat s'ouvre le 14 décembre 2012 par le dépôt d’une plainte contre le laboratoire pharmaceutique Bayer . A l’origine de cette plainte : Marion Labat , une jeune femme de 25 ans, victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a laissé handicapée à 65% . Selon elle, cet AVC aurait été provoqué par la prise d’une pilule de troisième génération : Méliane . Le lien de cause à effet à été confirmé par les autorités. En menant ce combat, Marion Labat a ouvert la brèche à des femmes qui, comme elle, ont eu de sérieux problèmes de santé suite à la prise d’une pilule de troisième ou de quatrième génération , accusées d’ augmenter les risques thrombo-emboliques . Ainsi, trente nouvelles plaintes devraient être déposées début janvier 2013 contre plusieurs fabricants ( Bayer , Schering , Merck , et Pfizer ).

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