Enurésie nocturne : la forme endonasale de la desmopressine déconseillée par l'Afssaps

le 08/07/2011 à 10h26 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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La forme endonasale de la desmopressine a été déconseillée pour le traitement de l'énurésie nocturne chez l'enfant par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)* en raison d'un risque d'intoxication par l'eau, selon un document mis en ligne par l'Agence.

Des cas d'intoxication par l'eau ont été observés chez des enfants traités pour une énurésie nocturne avec la desmopressine principalement par la voie endonasale (90%) , indique le document de mise au point de l'Afssaps. A la lumière de ces données, le rapport bénéfice/risque de la forme endonasale de la desmopressine dans l'indication "énurésie" a été jugé défavorable. En revanche, la desmopressine par voie orale reste disponible dans cette indication . L'énurésie nocturne, émission involontaire d'urines chez l'enfant de plus de 5 ans, est un symptôme fréquent à l'âge de 7 ans : il touche entre 6 et 10% des enfants. La prise en charge de ce trouble repose avant tout sur des mesures éducatives et hygiéniques : suppression des couches, gestion des draps mouillés avec les parents, établissement d'un calendrier des nuits sèches et restriction de l'apport hydrique en fin de journée. Seulement après l'échec de ces mesures, un traitement médicamenteux (desmopressine par voie orale) ou comportemental (système d'alarme) peut être associé . L'administration de desmopressine permet de diminuer de plus de 50% le nombre de nuits mouillées. Les signes d'alarme d'une intoxication à l'eau sont les suivants : -augmentation du poids supérieure à 5% sur un délai court, -fatigue inhabituelle, -manque d'appétit avec nausées voire vomissements, -céphalées accompagnées parfois de signes neurologiques (agitation, irritabilité, somnolence). Leur apparition impose l'arrêt du traitement et l'avis d'un médecin spécialiste. L'intoxication à l'eau est le plus souvent associée à un surdosage . Plus de 50% des cas d'intoxication à l'eau observés avec la forme endonasale de la desmopressine sont survenus dans les 8 jours qui suivent le début ou l'augmentation du traitement et 25% dans les 48 heures. L'absence de restriction hydrique ainsi que des facteurs individuels, tels que le jeune âge et le poids faible, pourraient également augmenter le risque d'intoxication par l'eau. Le risque d'intoxication à l'eau serait également majoré par l'association d'autres médicaments ( anti-inflammatoires non stéroïdiens , carbamazépine, chlorpromazine) et certains antidépresseurs . * www.afssaps.sante.fr

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