Vase à boire, ordinairement plus large que profond.
Il se dit surtout en poésie.
Sens
2
Fig.
Boire la coupe jusqu'à la lie, souffrir une humiliation, une infortune complète.
Sens
3
La partie de la communion de l'Eucharistie qui se fait avec le vin qu'on met dans la coupe. Le concile de Constance a retranché la coupe aux laïques qui en avaient autrefois l'usage.
Sens
4
Terme d'architecture. Coupe de fontaine, petit bassin en marbre ou en pierre, recevant l'eau du jet.
Partie concave d'une voûte ronde, qui se nomme autrement coupole, d'après les Italiens.
Donner plus ou moins de coupe aux joints des voussoirs d'un arc, en rendre l'inclinaison plus ou moins forte.
Sens
5
Terme d'astronomie. Constellation de l'hémisphère austral.
Sens
6
La fausse coupe, certaine partie d'un calice. Les calices seront marqués et contre-marqués au bouge, fausse coupe et couvercle, Règlem. orfévr. 30 déc. 1679.
HISTORIQUE
XIIe s.
XIIIe s.
XIVe s.
XVe s.
ÉTYMOLOGIE
Picard, cope ; provenç. espagn. et portug. copa ; ital. coppa ; du latin cuppa ou cupa (voy. aussi CUVE).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
2. COUPE. Ajoutez :
Sens
7
Terme de turf. Prix décerné dans les courses anglaises.
> COUPÉ, ÉE
Prononciation :
kou-pé, pée
part. passé.
Sens
1
Tranché.
Avoir le cou coupé, perdre la tête sur l'échafaud.
Barbe coupée. Cheveux coupés.
Familièrement.
Cette locution n'est plus usitée du tout.
Sens
2
Terme d'architecture. Pan coupé, surface qui remplace l'angle à la rencontre de deux pans de mur.
Terme de peinture. Contour coupé, contour qui n'est pas bien tournant et qui, étant tranché trop net, paraît dur.
Sens
3
Interrompu. Pays coupé de canaux.
Terme militaire. Dont la retraite est interceptée. L'ennemi coupé par une manoeuvre audacieuse.
Sens
4
Terme de marine. Pont coupé, élévation d'une partie du pont de certains bâtiments de commerce.
Sens
5
Châtré.
Sens
6
Fig. Voix coupée par les sanglots.
Terme de littérature. Style coupé, style à phrases courtes, et aussi celui où l'orateur, paraissant entraîné par la passion, ne fait pas toujours les phrases complètes, supprime quelque liaison entre les propositions, n'achève pas toujours sa pensée et la laisse deviner en partie.
Phrase, strophe bien coupée, phrase, strophe où les repos sont bien ménagés.
Sens
7
Point coupé, espèce de dentelle faite avec des feuilles pointues.
Sens
8
Terme de blason. Écu coupé, écu divisé par le milieu, de droite à gauche, par une ligne horizontale ou dans le sens de la fasce.
Animaux coupés, têtes de loups, de sangliers et autres animaux, ou pieds et autres membres, quand ils paraissent nettement séparés du corps. Coupé de l'un ou l'autre, se dit quand, sur un écu ainsi coupé, il y a un animal ou autre pièce ou meuble brochant sur le tout, qui est pareillement coupé, en sorte que l'émail du chef se trouve en la pointe, et, réciproquement, celui d'en bas se trouve en haut.
Sens
9
Mélangé avec un autre liquide de force moindre. Du vin coupé d'eau. Les vins forts sont coupés avec des vins plus légers.
Absolument. Mélangé avec de l'eau. Lait coupé. Bouillon coupé.
Pain coupé n'a point de maître.
> COUPE
Prononciation :
kou-p'
s. f.
Sens
1
Action de couper. La coupe d'un taillis. La coupe des foins se fait en juin. La coupe des cheveux, La coupe du gâteau qu'on fait pour le jour des Rois.
Faire des coupes dans une substance, la couper en différents sens pour en examiner la structure.
Coupe, chaque tonsure qu'on donne aux étoffes de laine.
Partie abattue d'une masse d'ardoise.
Terme de menuiserie. Coupes carrées, celles qui se font dans une pièce de bois perpendiculairement à sa longueur.
Sens
2
Coupe de bois, étendue de forêt abattue ou à abattre. Les coupes réglées sont les aménagements suivant lesquels on coupe chaque année une portion de bois déterminée.
Coupe sombre ou d'ensemencement, opération qui consiste à enlever, dans un massif, une partie des arbres qui le composent, de manière à permettre à ceux qu'on laisse sur pied d'ensemencer ce sol au moyen des graines qu'ils produisent et qui se disséminent naturellement. Coupe claire, opération qui consiste à abattre une partie des arbres précédemment conservés afin d'habituer peu à peu le jeune recru à la lumière. Coupe définitive, opération qui consiste en l'extraction des derniers arbres laissés sur pied, quand la nouvelle forêt est assez vigoureuse pour n'avoir plus rien à redouter des influences atmosphériques. Coupe de nettoiement, opération qui consiste à enlever les pieds nuisibles, parasites, rachitiques. Coupe à tire et à aire, celle qui se fait sans rien laisser [en tirant, ôtant ce qui est sur l'aire, sur l'emplacement].
Fig. Coupe réglée, prélèvement qui se répète régulièrement. Sous le premier empire la population de la France était mise en coupe réglée par la conscription. Mettre quelqu'un en coupe réglée, imposer à quelqu'un, d'une façon régulière, des privations, des sacrifices d'argent.
Sens
3
Endroit où une chose a été coupée. Ce drap est beau à la coupe. La coupe d'un tronc d'arbre.
À la coupe, loc. adv. À la condition de couper pour essayer. Acheter un melon à la coupe. On n'a reconnu qu'à la coupe la fausseté de cette pièce de monnaie.
Sens
4
Terme d'architecture. Plan qu'on suppose couper l'intérieur d'une construction, pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs. Coupe perpendiculaire.
Fausse coupe, assemblage qui se trace avec la sauterelle, sans le secours de l'équerre, ni de l'onglet. Fausse coupe, direction d'un joint de tête oblique à la douelle d'une voûte.
Sens
5
L'art de tailler les pierres. La coupe des pierres est un art particulier.
Action de couper le verre avec le diamant.
Sens
6
Manière dont la coupe est pratiquée, disposition qui en résulte. La coupe de ce cintre est élégante et hardie. La coupe d'un habit.
Par extension.
On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage.
Terme de marine. Fausse coupe, coupe manquée d'une pièce de bois ou d'une voile.
Sens
7
Manière de découper les étoffes, les cuirs. On vante cet ouvrier pour l'habileté de sa coupe.
Terme de marine. Maître de coupe, celui qui coupe les manoeuvres d'un bâtiment. Coupe des voiles, action, art de les tailler.
Sens
8
Fig. Division, distribution. La coupe d'un poëme, d'un ouvrage.
Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase. La coupe d'un vers, d'une phrase. Les coupes du style.
Sens
9
Terme de jeu de cartes. Séparation qu'on fait en deux parties du jeu de cartes qu'un joueur a mêlé.
Faire sauter la coupe, rétablir avec dextérité les deux paquets comme ils étaient avant d'avoir fait couper.
Fig. Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu'un homme triche au jeu.
Être sous la coupe de quelqu'un, être le premier en carte, le premier après la coupe. Les joueurs ont souvent cette superstitieuse croyance qu'il y a des gens qui ont une coupe malheureuse, et ils ne veulent point être sous leur coupe.
Fig. Être sous la coupe de quelqu'un, être dans sa dépendance, être exposé à son ressentiment.
Terme de gravure. Action et manière d'entamer la planche avec le burin.
Sens
10
Terme de verrier. Quantité de verre en fusion que l'on prend pour faire une glace soufflée.
Sens
11
Terme de maçonnerie. Espèce de petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l'écoulement des eaux.
Sens
12
Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d'avant en arrière, coupe l'eau rapidement. Nager à la coupe. Faire la coupe.
HISTORIQUE
XIVe s.
XVe s.
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
Voy. COUPER.
> COUPÉ
Prononciation :
kou-pé
s. m.
Sens
1
Voiture bourgeoise, dont la caisse n'a qu'un fond. Un joli coupé.
Adjectivement. Carrosse coupé.
Compartiment antérieur d'une diligence. Prendre une place dans le coupé.
Dans les chemins de fer, coupé-lit, wagon disposé pour le transport de malades ou de blessés. Coupé simple, compartiment où l'on n'a pas de vis-à-vis, exactement comme dans le coupé d'une diligence.
Sens
2
Pas de danse autrefois fort en usage. On en distinguait plusieurs : le plus ordinaire comprenait un demi-coupé, c'est-à-dire un plié relevé avec changement de pied, suivi d'un pas glissé.
Demi-coupé, pas de danse qui commence le coupé. Il consiste à rapporter devant le pied qui est derrière, ou réciproquement, en pliant les genoux et se relevant aussitôt. Le demi-coupé exige deux temps ; il se fait en avant, en arrière ou de côté.
Sens
3
Terme d'escrime. Coupé sur pointe ou, simplement, coupé, mouvement de l'épée qui équivaut, quant au résultat, à un dégagement.
Sens
4
Terme de musique. Mot qui, écrit sur une note, marque que l'on doit la frapper, mais l'abandonner à l'instant, sans lui donner sa valeur de durée.
Sens
5
Terme de blason. Une des quatre partitions de l'écu.
Sens
6
Terme de marine. Élévation de quelques centimètres faite à l'arrière sur le pont d'un bâtiment.
ÉTYMOLOGIE
Coupé 1.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
COUPÉ. Ajoutez :
Sens
10
Spectacle coupé, spectacle où l'on joue des parties de différentes pièces.
3
Dictionnaire de L'académie française (8 ème édition)
> COUPE n. f.
Action de couper. La coupe
des blés. La coupe des cheveux.Cette étoffe est dure à la coupe, Elle résiste
au ciseau, et, en la coupant, on s'aperçoit
qu'elle est dure.
Il se dit particulièrement de l'Action de
couper un bois sur pied. La coupe des bois,
d'un bois taillis, d'un bois de haute futaie. La
coupe s'en fait de neuf ans en neuf ans, de cent
ans en cent ans, etc.
Il se dit également du Bois destiné à être
coupé. Cette coupe est bonne, est meilleure que
la précédente. Il a vendu plusieurs coupes. Ce
bois n'est pas en coupe.Coupe sombre, Opération qui consiste à
diminuer seulement l'épaisseur de la futaie
d'une forêt, afin de favoriser l'ensemencement
de nouveaux arbres et leur croissance.
Il s'applique surtout figurément à des Coupures,
à des suppressions importantes pratiquées
dans un écrit. Les coupes sombres pratiquées
dans cet article l'ont beaucoup amélioré.Coupe claire, Celle qui consiste à abattre,
dans une proportion considérable, une partie
des arbres d'une forêt, afin d'y faire pénétrer
la lumière et de permettre aux jeunes plants
de se développer facilement.
Mettre des bois en coupe réglée, Y couper
tous les ans un certain nombre d'arbres, à
un certain âge, de sorte que les coupes différentes
se succèdent les unes aux autres.
Coupe réglée signifie figurément Prélèvement
régulier fait indûment sur un peuple, sur un
individu. Mettre une province en coupe réglée.
Ce jeune homme vous fait sans cesse des
demandes d'argent ; il vous met en coupe réglée.COUPE se dit aussi de l'Art, de la manière
de tailler les pierres qui entrent dans la construction
des édifices. Traité de la coupe des
pierres. On le dit aussi de l'Action même de
tailler les pierres. La coupe de ces pierres est
difficile.
Il se dit également en parlant de Certains
fruits que l'on coupe, que l'on ouvre pour
voir s'ils sont bons. Il m'a vendu ce melon à la
coupe.
Il se dit aussi de l'Endroit par où une chose
a été coupée. La coupe d'un tronc d'arbre scié
horizontalement.Faire des coupes dans un corps, Le couper
en différents sens pour en examiner la structure
au microscope. On fait des coupes en
botanique et en entomologie.
Il désigne, en termes d'Architecture, de
Charpenterie, etc., la Représentation d'un édifice,
d'un vaisseau, etc., qu'on suppose coupé
verticalement dans le sens de sa longueur ou
de sa largeur, ou même horizontalement,
pour en montrer les détails intérieurs et les
dimensions. Coupe perpendiculaire. Coupe
horizontale d'un navire, d'un moulin.
Il se dit encore de la Façon dont on taille
l'étoffe, le cuir, etc., pour l'employer. Ce
vêtement est d'une bonne coupe. La coupe de
cet habit laisse à désirer. Professeur de coupe.
On enseigne, dans les écoles des filles, la coupe
et l'assemblage des pièces de l'habillement.
Il se dit aussi, en termes de Gravure, de la
Manière de creuser au burin le cuivre et le
bois. Coupe nette.
Fig., La coupe d'un ouvrage, d'une pièce de
théâtre, La manière dont les parties en sont
distribuées. La coupe en cinq actes est la plus
usitée pour une tragédie.
Fig., La coupe des vers, des phrases, La
manière dont les repos sont ménagés dans les
vers, dans les phrases. La coupe de ces vers
est heureuse. Ces phrases ont une coupe hardie.
En termes de jeu de Cartes, il se dit de la
Séparation qu'un des joueurs fait d'un jeu
de cartes en deux parties, après que celui qui
donne a mêlé. Faire sauter la coupe, Rétablir
avec dextérité un jeu de cartes dans l'état où
il était avant qu'on eût coupé. Cet escamoteur
fait très habilement sauter la coupe.
Fam., Être, se trouver sous la coupe de
quelqu'un, Avoir le désavantage de jouer le
premier après que l'adversaire a coupé. Il
signifie figurément Être dans la dépendance
de quelqu'un et exposé aux effets de son
ressentiment.
Il se dit encore, en termes de Sports, d'une
Manière de nager par laquelle on fend l'eau
rapidement, en portant alternativement et
avec force chaque bras en avant et en le
ramenant en arrière le long du corps. Nager
à la coupe. Faire la coupe.> COUPE n. f.
Sorte de vase à boire, ordinairement
plus large que profond, reposant
sur un pied. Coupe d'argent, d'or, de vermeil,
de cristal. Coupe ciselée. Boire dans une coupe.
Par extension, Boire une coupe de Champagne.
Il désigne aussi un Récipient de forme analogue,
mais sans pied, en porcelaine, en faïence,
en cristal ou en métal, dans lequel on sert des
crèmes, des compotes. On dit aussi JATTE.
Par analogie, il se dit d'un Appareil d'éclairage
électrique. Coupe d'albâtre.
Il se dit, en termes de Poésie, de Toute
espèce de vase à boire. Remplir sa coupe d'un
vin fumeux. Fig., Boire à la coupe du plaisir.
Épuiser la coupe du malheur.
Fig., Boire la coupe jusqu'à la lie, Souffrir
une humiliation complète, une douleur longue
et cruelle, un malheur dans toute son étendue.
On dit plus ordinairement Boire le calice
jusqu'à la lie.
Prov. et fig., Il y a loin de la coupe aux
lèvres, Quand on croit toucher le but, on en
est souvent encore loin.
En termes d'Architecture, Coupe de fontaine,
Petit bassin de marbre ou de pierre
posé sur un balustre ou sur un piédouche
pour recevoir l'eau d'un jet.
Il se dit aussi de l'Inclinaison plus ou moins
grande que l'on donne à un dôme, à un cintre,
aux joints des voussoirs d'un arc.
Il se dit aussi du Prix d'une épreuve sportive.
Gagner la coupe. Courir la coupe, Prendre
part à une épreuve en vue d'obtenir le prix.
> COUPÉ n. m.
Action de couper. Il se dit,
en termes d'Escrime, de l'Action de faire
passer l'épée par-dessus la pointe de celle de
l'adversaire et, en termes de Danse, du Mouvement
de celui qui se jette sur un pied et
passe l'autre devant ou derrière.
Il signifie aussi Ce qui est coupé et se disait
autrefois de la Partie antérieure d'une diligence
: il se dit aujourd'hui de la Partie d'un
wagon qui n'a pas de vis-à-vis.
Il se dit aussi d'une Voiture fermée à quatre
roues et généralement à deux places.
COUPÉ, en termes de Marine. Voyez COUPÉE.