Qui reçoit l'enseignement. La jeunesse enseignée dans les colléges.
Sens
2
Qui est donné en enseignement. Les mathématiques enseignées avec succès par ce professeur.
Sens
3
Indiqué. Chemin mal enseigné.
> ENSEIGNE
Prononciation :
an-sè-gn'
s. f.
Sens
1
Marque, indice pour faire reconnaître quelque chose. Donner de bonnes, de fausses enseignes.
À bonnes enseignes, à bon titre, avec sûreté, en toute garantie.
À telles enseignes que, en preuve que.
Sens
2
Anciennement. Enseigne ou faveur, pièce détachée de la parure d'une dame et donnée à un chevalier combattant dans un tournoi.
Sens
3
Ancien terme de manufacture. Une certaine mesure de drap, qui revenait à trois aunes. Une pièce de quinze enseignes, c'est-à-dire de quarante-cinq aunes.
Sens
4
Tableau figuratif mis au-dessus d'une maison pour indiquer le commerce ou la profession du propriétaire.
Nous sommes tous deux logés à la même enseigne, c'est-à-dire nous sommes dans le même embarras, ou malheur, ou perte.
Il a logé à l'enseigne de la lune, il a couché à l'enseigne de la belle étoile, se dit de quelqu'un qui, n'ayant point de logis, ayant été mis hors du sien, a couché dehors.
Fig.
C'est une enseigne à bière, se dit d'un portrait, d'un tableau mal peint.
Sens
5
Drapeau, signe de ralliement dans les armées romaines. Les enseignes romaines étaient des aigles.
Par extension, toute espèce d'étendard.
Fig. Marcher, combattre sous les enseignes de quelqu'un, se ranger sous son autorité.
Sens
6
Terme de marine. Enseigne de poupe, le pavillon qui se met sur la poupe.
Gaule d'enseigne, se dit quelquefois du petit mât qui porte l'enseigne.
Sens
7
Dans l'ancienne infanterie française, la charge de porte-drapeau. Son fils obtint une enseigne.
La compagnie commandée par celui qui avait la charge d'enseigne.
S. m. Celui qui portait l'enseigne. Un enseigne aux gardes.
Dans la marine, un enseigne de vaisseau, officier dont le grade était le moins élevé (depuis peu d'années on y a substitué le titre de lieutenant de frégate).
À bon vin il ne faut pas d'enseigne, et, elliptiquement, à bon vin pas d'enseigne, c'est-à-dire il n'est pas nécessaire de faire beaucoup d'efforts pour mettre en vogue ce qui est bon.
HISTORIQUE
XIe s.
XIIe s.
XIIIe s.
XIVe s.
XVe s.
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. enseigna, enseyna, essenha ; catal. insignia ; anc. espagn. enseña ; ital. insegna ; du latin insignia, pluriel neutre de insignis, insigne, de in, et signum, signe. Dans les anciens textes on trouve parfois enseigne masculin, qui vient alors directement du neutre insigne.
3
Dictionnaire de L'académie française (8 ème édition)
> ENSEIGNE n. f.
Marque, indice servant
à faire reconnaître quelque chose. Dans ce
sens, il ne s'emploie qu'au pluriel dans la
locution adverbiale À bonnes enseignes, À
bon titre, à juste titre, ou Avec des garanties,
avec des sûretés. Il ne veut payer qu'à bonnes
enseignes. Il ne faut se fier à lui qu'à bonnes
enseignes, et dans la locution conjonctive À
telles enseignes que, Tellement que, la preuve
en est que. J'ai été chez vous; à telles enseignes
que votre concierge m'a dit, etc.ENSEIGNE se dit aussi des Tableaux, figures
ou toute autre indication qu'un commerçant,
un artisan, un aubergiste, etc., met à son
magasin, à son atelier, à son établissement
pour se signaler au public. Il loge à telle
enseigne. À l'enseigne de la Tête noire, du
Lion d'or, etc. Une auberge où pend pour
enseigne le Cheval blanc. Un des plus fameux
tableaux de Watteau est l'enseigne qu'il peignit
pour Gersaint.
Fig. et fam., Nous sommes tous les deux
logés à la même enseigne, J'éprouve la même
contrariété, la même perte, le même préjudice
que vous.
Prov. et fig., À bon vin il ne faut point
d'enseigne, ou plus ordinairement, À bon
vin point d'enseigne, Ce qui est bon n'a pas
besoin d'être prôné, vanté.
Il se dit en outre pour Drapeau ou signe
accoutumé de ralliement. On ne l'emploie plus
guère dans cette acception que lorsqu'il
s'agit des anciennes armées romaines : Les
enseignes romaines étaient des aigles. Il se dit
aussi dans certaines phrases figurées, comme
Marcher, se ranger, combattre sous les enseignes
de quelqu'un.
Il s'est dit aussi, dans l'ancienne infanterie
française, de la Charge de celui qui portait
le drapeau. Son fils obtint une enseigne.
Il s'est dit également de Celui qui avait
cette charge; et, dans ce sens, il est masculin.
Un enseigne aux gardes monta le premier sur
la brèche.Enseigne de vaisseau, Titre du grade des
officiers de marine qui est immédiatement
au-dessous de celui de lieutenant de vaisseau.