Ôter à quelqu'un ce qu'il a, l'empêcher de jouir de quelque chose.
Sens
2
Se priver, v. réfl. S'ôter à soi-même un avantage, un bien.
Renoncer à l'usage de quelque jouissance.
Par antiphrase, renoncer à quelque chose de douloureux.
SYNONYME
1. PRIVER, FRUSTRER., On peut priver légitimement quelqu'un de quelque chose, et par un acte d'autorité ; l'idée de trahison ou d'injustice entre toujours dans celle de frustrer. Un père mécontent prive son fils de son héritage ; un frère intrigant et fourbe frustre son frère des droits qu'il avait à la succession paternelle, F. GUIZOT.
2. SE PRIVER, S'ABSTENIR. S'abstenir n'exprime qu'une action, se priver exprime aussi le sentiment qui l'accompagne. On peut s'abstenir d'une chose indifférente ; on ne se prive que d'une jouissance.
HISTORIQUE
XIVe s.
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. privar ; ital. privare, du lat. privare, priver.
> PRIVER
Prononciation :
pri-vé
v. a.
Sens
1
Rendre privé, en parlant d'un animal. Les oiseaux de proie sont les plus difficiles de tous à priver.
Sens
2
Se priver, v. réfl. Devenir privé.
HISTORIQUE
XIIIe s.
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
Privé 1.
3
Dictionnaire de L'académie française (8 ème édition)
> PRIVER v. tr.
Ôter à quelqu'un ce qu'il
a, ce qu'il possède, l'empêcher de jouir de
quelque avantage qu'il avait ou pouvait
avoir, le dépouiller de quelque chose qui
lui appartient. L'arrêt qu'on a rendu contre
lui le prive de tous ses biens, le prive de ses
droits civils. On l'a privé de tous ses avantages.
Être privé de la raison. Il est privé de l'usage
de ses membres. Un corps privé de vie. Privé
de sépulture. Priver un homme de la vue de
ses enfants, de sa femme, de ses amis. Par là
ils se sont privés de tout secours.
SE PRIVER signifie S'abstenir. Se priver
du plaisir de la comédie, de la chasse, de la
promenade. Il faut savoir se priver des choses
qui ne sont pas nécessaires.
Absolument, il signifie S'imposer des privations.
Il faut savoir se priver. Cette pauvre
femme s'est privée pendant toute sa vie pour
élever ses enfants.