Nom donné aux petites montagnes dans les Antilles, et, en général, dans les colonies françaises.
ÉTYMOLOGIE
Espagn. morro, et son augmentatif morron, monticule, qui s'est altéré dans la bouche des créoles français.
> MORNE
Prononciation :
mor-n'
adj.
Sens
1
Qui a la tristesse peinte sur le visage, dans la contenance.
Sens
2
Il se dit aussi des choses.
Temps morne, temps obscur et couvert.
Couleur morne, couleur sombre, qui manque d'éclat.
HISTORIQUE
XIIe s.
XIIIe s.
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
Picard, mourme ; provenç. morn ; portug. morno ; du germanique : goth. maurnan, être triste ; anc. h. allem. mornan ; angl. to mourn.
> MORNE
Prononciation :
mor-n'
s. f.
Sens
1
Sorte d'anneau, dit aussi frette, qu'on mettait au bout de la lance courtoise.
Sens
2
Terme de blason. Le cercle que forme une trompette, ou un huchet, à son extrémité.
HISTORIQUE
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
On disait lance morne pour une lance garnie de l'anneau qui la rendait inoffensive :
La lance morne était ainsi appelée parce qu'elle semblait morne, triste, par opposition à la lance émoulue dont le fer était brillant. Puis le nom de la lance passa à l'anneau qui fut dit morne (voy. MORNE 1).
> MORNÉ, ÉE
Prononciation :
mor-né, née
adj.
Sens
1
Lances mornées, lances garnies d'une morne, et dites aussi armes courtoises.
Sens
2
Terme de blason. Il se dit des animaux sans dents, sans bec, langue, griffes et queue. Lion morné. Aigle morné.
HISTORIQUE
XVIe s.
ÉTYMOLOGIE
Morne 3.
3
Dictionnaire de L'académie française (8 ème édition)
> MORNE adj. des deux genres
Qui est
d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement.
Vous êtes bien morne aujourd'hui. Il
était morne et silencieux, morne et pensif. Par
extension, Visage, air, attitude, oeil morne. Un
morne silence.
Fig., Temps morne, Temps obscur et couvert.
Fig., Couleur morne, Couleur sombre, obscure,
qui n'a ni vivacité ni éclat.
> MORNE n. m.
Nom qu'on donne, dans les
anciennes colonies françaises, à une Petite
montagne.